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     Je réponds de mon mieux à toutes ces interrogations qui se croisent et s'entre-croisent, et lorsque j'ai satisfait toute la section, nous avons déjà fait au moins quatre kilomètres. Nous sommes sous bois. Les poilus commencent à être fatigués, d'autant plus que le terrain est argileux et qu'il y a quelque chose comme boue :
     "Tu parles d'une mouscaille ! fait un type.
- On se croirait en train de patauger dans les tinettes d'un couvent ! fait un autre"

     Et ainsi de suite, la marche se continue, au milieu des lazzis des loustics de la section, car malgré la fatigue, malgré le mauvais temps, la vieille grivoiserie gauloise ne perd pas ses droits...

Marche en colonnes


     La nuit est venue et on n'y voit pas à deux mètres devant soi, tellement elle est obscure. Je m'y reconnais, néanmoins, au passage de la tranchée de Calonne (ainsi s'appelle une belle route large, qui se trouve un peu avant d'arriver aux premières cagnas des réserves).

     Puis, c'est devant ces dernières que nous défilons. Comme nous sommes sous les arbres et que le temps est au vilain, les poilus qui occupent ces gourbis, prennent moins de précaution avec leur lumière, que l'on voit filtrer quelque peu, sous les toiles de tente servant des portes :
     "Camouflez les callebombes, là-dedans !

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