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Enfin, du haut de la cote qui se termine à l'entrée de Craon, j'aperçois dans le fond, deux bourgeois, marchant lentement, et une petite tache à côté d'eux. Pas de doute, ce sont eux. Je fais des signaux avec les bras. Ce sont bien eux, car je les vois qui s'arrêtent et posent leurs colis à terre.
Cinq minutes après, nous étions réunis. Tout le monde en voiture et hue, cocotte !
Nous arrivons à Laigné, à l'auberge Leduc, où mes parents vont loger. Je reste un moment avec eux, puis je rentre à Chassebourg. Je bouchonne le cheval, après avoir remisé la voiture, puis je retourne vers mes parents, avec qui je dois dîner.
Pendant quatre jours je vais tous les soirs dîner avec eux, et je rentre vers dix heures à la ferme.
Le 25, ils me quittent, car ils ont l'intention d'aller à Plélan, avant de venir avec moi, à Saint-Brieux.
Le 27, je pars de Chassebourg, à destination de Plélan, où je vais les retrouver. Nous y restons jusqu'au dimanche huit heures, moment du départ pour ma ville de garnison.
A quatorze heures, nous étions arrivés. Nous cherchons une chambre pour mes parents et ils optent pour l'hôtel de la promenade, à trois cents mètres de mon cantonnement. Ils posent leurs colis et nous partons dîner au Légué. Ils s'extasient sur le port, mais comme nous n'avons pas beaucoup de temps, nous mangeons et revenons à Saint-Brieuc. Je rentre à mon cantonnement et mes parents à leur hôtel.
Le lendemain matin, je vais au bureau de la place me faire porter rentrant, et ensuite je vais trouver le lieutenant qui commande la 25e compagnie, afin de lui demander la permission de la journée jusqu'à lundi. Elle m'est accordée, je n'aurai qu'à venir chercher mon titre tous les matins.
Le lendemain, lundi, nous prenons le tortillard qui nous emmène jusqu'à la plage des Rosaires. Je prends un bain, entre deux averses, car le temps est au vilain, nous ramassons des bigorneaux, des moules et des coques, dont nous faisons notre repas.
La journée du mardi se passe à visiter Saint-Brieuc.
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