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Le lendemain, je passe la visite des C3 et je suis maintenu. Puis arrive le jeudi, jour de départ de mes parents. Ils devaient d'abord partir à vingt heures vingt-une, mais le temps est tellement vilain, qu'ils s'en vont à dix heures vingt-six. Je les accompagne à la gare et ils me quittent heureux de leur voyage.
Le lendemain je reprends mon service au Palais de Justice. Cela dure ainsi pendant trois jours. Puis le 6 août, au rapport, on demande trois poilus volontaires et capables, pour suivre un cours de chefs de section. Je me fais inscrire, mais il faut être apte.
Deux jours après on lisait au rapport que le sergent X, du 154, et le soldat Cambounet, du 155, étaient proposés pour suivre le cours. J'étais donc accepté par la place de Saint-Brieuc. L'après-midi à la visite des C3, je soutins au major que ça allait tout à fait bien. Il me déclare apte.
Nous devions partir le lendemain pour le camp de Coetquidan, où nous devions rester jusqu'au premier septembre, sans être envoyé en renfort, sans nouveaux ordres.
Notre départ eut lieu le jeudi 9 août, à onze heures, et nous allons au bureau de la 29e compagnie dont nous faisons partie, maintenant. Nous donnons tous les renseignements que l'on nous demande et on nous indique notre baraque, dans laquelle nous devons loger jusqu'à nouvel ordre.
Le lendemain nouvelle visite d'aptitude. Le "apte" traditionnel sort, pour les fronts français, soit pour Salonique, sort de l'auguste bouche du toubib.
La journée du samedi se passe en exercice, et le dimanche, je file à Plélan, voir Madame Guénard, chez qui mes parents ont logé, lors de leur passage dans le pays.
Le lendemain, je suis de garde à la prison du camp. Je reçois à ce moment, un certificat de la 33e compagnie, attestant que je suis rentrée de permission le 15 février. Je le porte au bureau en demandant mon deuxième tour de détente.
Le samedi, 18 août, on me fait inscrire mon adresse à laquelle je passe ma permission et le lendemain je file. Je vais à pied jusqu'à Plélan, car j'ai prévenu Madame Guénard, de me préparer un colis d'oeufs et de poulets, que je prends au passage. J'attrape le tacot à Plélan, pour aller à Rennes, et le lendemain matin, je débarque à Paris...
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