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     J'y passe dix jours heureux et je reviens à la 29e compagnie le 30 août.

     En allant porter mon titre de permission au bureau, je me renseigne pour le fameux cours de chefs de section. Il n'y a rien de nouveau, j'attends donc.

     Au rapport du 1er septembre, on parle d'un sergent du 154e : Choquet, il me semble vaguement que c'est ce nom qui a été appelé comme proposé pour le cours. Il a répondu présent et je ne le perds pas de vue. Après le rapport, je vais le trouver et lui demande si c'est lui qui a été proposé. Il me répond négativement, et ajoute que c'est le sergent Rigaut, et que ce dernier est parti, il y a trois ou quatre jours.

     Je saute au bureau et bondis sur le fourrier. Je lui explique ce que je viens d'apprendre. Il n'en a rien su.

     Nous allons voir ensemble le fourrier du 154 qui nous confirme la nouvelle et nous dit qu'il a reçu ordre de faire pour les autres, comme s'il n'y avait rien eu.

     Je pouvais donc faire mon deuil du cours et de l'embusquage y afférant.

     Le lendemain, je pars faire un tour à Plélan y voir la marraine de ma mère, déjeuner avec elle et y passer la journée.

     Le lendemain, surprise : à midi, le sergent de jour lit les noms de vingt cinq poilus qui partent en renfort pour le 155, plus quatre noms supplémentaires. Je ne fais pas partie de cette liste, mais deux heures après, le caporal de jour vient me dire que je pars. Je lui fais remarquer que je n'étais pas inscrit. Mais il me répond qu'il y a eu un changement dans la liste, que de plus un partant s'est fait porter malade et est remis à huitaine, et qu'un deuxième est en permission.

     Je pourrais rouspéter, car il y en a qui sont ici, depuis bien plus longtemps que moi, et qui restent.

     Mais comme la question de rester ou partir m'est parfaitement égale, je ne dis rien et fais comme les autres.

     Le lendemain, nous nous faisons habiller et équiper. Cela nous prend toute la journée et le mercredi 5 septembre, nous filons du camp, à midi, pour embarquer à Guer, la gare la plus proche.

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