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Ma mère voyant cela, renonça à entrer dans la salle, tandis que mon père venait voir l'état de mes plaies. Elles étaient très jolies, et il n'eut pas à faire le dégôuté. En deux temps et trois mouvements, je suis prêt et nous filons.
Mes parents ont apporté à manger, aussi n'avons-nous pas à recourir au restaurant. Nous nous dirigeons tranquillement vers le bois qui se trouve de l'autre côté du canal et de la voie ferrée, et nous nous installons sur l'herbe, pour y savourer notre repas, tout en devient gaiement.
L'après-midi, promenade et le soir, mes parents restant les deux jours à Montargis, s'en vont coucher à l'hôtel, pendant que je rentre à hôpital
Le lendemain matin, même programme. Le soir, je les reconduis tous deux à la gare, et rentre à l'hostau, très satisfait de mes deux journées.
Le temps passait assez vite en sorties en ville et en jeux de cartes ou de jacquet. Enfin ma blessure se guérit peu à peu et je vois se dresser devant moi, le spectre de la convalescence. Combien aurai-je ? Vingt jours ou simplement sept ? Il me semble que blessé, j'aurai bien vingt jours, peut-être même un mois.
Tous les lundis, le chirurgien, accompagné du médecin-chef, passe la visite de "vidage". C'est le lundi qu'ils déclarent tous deux, les guéris sortants.
Le lundi 4 juin, je suis sûr de mon affaire. je ne porte plus qu'un pansement insignifiant, et certainement ils vont me "vider".
A huit heures, tout le monde est à son poste, c'est-à-dire au pied de son lit. Les deux toubibs s'amènent et la visite commence... Quand il arrive à moi, il regarde les plaies découvertes et jette un "sortant" d'une voix profonde...
Les vidés, d'habitude, prennent leur train le mardi, car on leur fait leurs papiers (feuille de route et autres) dans l'après-midi du lundi.
Mais cette fois, je ne sais pour quel motif, on nous annonce que nous ne partirons que mercredi, mais moi, ça ne fait pas mon affaire. Voici trois jours que ça ne va pas.
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